« Mieux représenter nos intérêts communs auprès du canton »

Au début de l'année, Stefan Nobs, maire de Lyss, a repris la présidence de seeland.biel/bienne. Le successeur de Madeleine Deckert veut œuvrer pour une région économique et formative bilingue forte, dont les préoccupations sont prises en compte par la Confédération et le Canton.
Quelles priorités souhaitez-vous fixer en tant que président de seeland.biel/bienne ?
Je veux m'engager pour le Seeland en tant que site économique et formatif fort. J'aimerais mieux faire connaître notre association aux communes et convaincre de la nécessité et de la valeur ajoutée de la collaboration dans notre organisation. Enfin, j'aimerais œuvrer plus étroitement avec les député-e-s du Seeland, dans le but de défendre aussi bien nos intérêts dans le Canton que le font d'autres régions. Nous avons l'intention de discuter avec eux des questions importantes pour notre région à un stade précoce, afin de trouver des positions communes, qui puissent être représentées à Berne.
Le Seeland est-il encore peu entendu ?
Par rapport à l'Oberland, par exemple, nous sommes moins perçus comme une entité. La ville et la campagne, les germanophones et les francophones, pourraient parfois travailler plus étroitement ensemble et au-delà des lignes des partis.
Votre prédécesseur Madeleine Deckert, mairesse d’Evilard, souhaitait une collaboration plus étroite avec le Jura bernois. Qu’en pensez-vous en tant que Lyssois ?
Le bilinguisme est aussi ma préoccupation. Nous devons travailler plus intensément avec notre organisation sœur Jura bernois.Bienne. Cela peut créer des synergies et donner plus de poids à la partie nord du canton à Berne. Ce serait aussi une plus-value pour l'économie.
seeland.biel/bienne travaille actuellement sur quels thèmes et projets ?
D'une part, il y a notre stratégie énergétique et climatique, sur laquelle la consultation a lieu jusque fin mars 2025. Le but est de renforcer la coopération intercommunale dans la mise en œuvre de la politique énergétique. Cela ne comporte aucune obligation pour les communes, mais les plus petites, en particulier, pourraient en bénéficier. Nous voulons leur fournir une boîte à outils de mesures, qu'elles pourraient mettre en œuvre au besoin, afin d’améliorer leur bilan énergétique et climatique.
Pour les petites communes, la numérisation est également un défi. seeland.biel/bienne peut aider à y faire face ?
Un projet est actuellement en cours avec plusieurs communes du Seeland. L'élément déclencheur a été la nouvelle Loi sur l'administration numérique du Canton. Elle oblige les communes à gérer tous les processus commerciaux et la communication par voie numérique. Il s'agit d'un défi majeur, surtout pour les petites communes. Le projet vise à définir des processus pouvant être numérisés en commun.
Par exemple ?
La signature numérique. Si plusieurs communes achètent conjointement une licence auprès d'un fournisseur de signatures numériques, elles bénéficient de conditions plus favorables. Mais, en général, il s'agit pour les communes de se soutenir mutuellement et d'échanger leurs connaissances et expériences.