La politique énergétique est déterminée par la Confédération et les cantons. Mais les communes peuvent aussi contribuer à la transition énergétique de la Suisse. Pierre-André Pittet, maire de Schüpfen, explique dans un entretien avec quelles activités l’Association seeland.biel/bienne soutient les efforts pour un approvisionnement énergétique durable.

seeland.biel/bienne offre un service régional de conseils en énergie. Qu’est-ce qui changera lorsque l’actuel consultant en énergie Kurt Marti remettra bientôt son mandat ?

L’offre de conseils en énergie est définie par le Canton et ne change pas. Kurt Marti a fait du très bon travail durant ses 35 années d’activité. Nous cherchons une personne ou une entreprise pour poursuivre son travail dès 2023. Les demandes de conseils en énergie augmentent, 764 rien qu’en 2021. Beaucoup veulent passer à des formes d’énergie durables en matière de chauffage – en raison de la hausse des prix du pétrole et du gaz, de la législation et des problèmes climatiques.

Quelle peut être la contribution des communes pour atteindre les objectifs de la politique énergétique et climatique ?

Personnellement, je suis plutôt opposé à des exigences supplémentaires en matière d’énergies renouvelables dans le règlement de construction. La Confédération et le Canton en font déjà assez. Mais les communes peuvent décider par elles-mêmes. Si, par exemple, un approvisionnement en chauffage à distance est créé dans un quartier, une obligation de raccordement peut être judicieuse.

Les communes peuvent-elles améliorer leur propre bilan énergétique ?

Je pense qu’il est important que les communes donnent l’exemple. Elles ont de nombreuses possibilités d’influence, car elles possèdent des machines, des appareils et des installations et peuvent, par exemple, exploiter des installations solaires ou rénover leurs propriétés au plan énergétique. Les optimisations du bilan énergétique font du sens, non seulement pour des raisons écologiques, mais aussi économiques. Lors d’investissements et d’acquisitions, les communes doivent réfléchir en ce sens. Le 29 août, seeland.biel/bienne discutera du sujet avec elles lors d’un événement. Ce faisant, nous répondrons également aux exigences du nouveau droit des marchés publics.

Avec le «Portail de l’énergie», Bienne et Nidau proposent un outil en ligne avec des recommandations sur le système de chauffage à privilégier pour chaque propriété et informe sur le potentiel solaire. D’autres communes pourraient l’adopter?

Je pense que cette offre est surtout utile dans les grandes communes et agglomérations, où différentes sources d’énergie renouvelables sont remises en question. Nous avons récemment organisé un webinaire sur le «Portail de l’énergie». Les communes intéressées à adopter cet outil peuvent participer à un projet commun.

seeland.biel/bienne s’engage aussi dans l’énergie solaire. Pourquoi ?

Le potentiel de l’énergie solaire est grand dans le Seeland. Afin de l’utiliser, nous avons chargé l’Association Plateforme solaire Seeland de mettre en œuvre le programme Région solaire Seeland. Cela inclut le monitoring solaire, qui mesure la proportion d’énergie solaire dans chaque commune. D’ici 2024, nous voulons atteindre une moyenne de 8,8%, et nous sommes sur la bonne voie. Ou la plateforme numérique «Energy Sharing» qui met en relation les propriétaires disposant de toits adaptés avec des tiers souhaitant investir dans une installation photovoltaïque.

Où en est le Seeland en matière d’énergie éolienne ?

Le potentiel a été clarifié. Du 3 mai au 24 juin, les communes et la population pourront se prononcer sur le Plan directeur «Énergie éolienne». Comment réagira la politique ? Va-t-on se cacher derrière des problèmes potentiels ? Ou dira-t-on : nous ne voulons pas empêcher une contribution à un approvisionnement énergétique durable avec l’énergie éolienne ! Ce sera passionnant.

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